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Rebelote - Août 2004

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L’année est passée, de consultations en consultations, psychiatre, addictologue, groupe de parole…

Je découvre la bienveillance, le non-jugement, et les bienfaits de la parole.

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Avec ce rendez-vous du groupe du mercredi soir, je me sens moins seule, et les paroles de quelques intervenants m’interpellent. Une femme, en particulier, retient mon attention ; elle a bien bossé le truc, elle est abstinente, c’est donc possible… Ces paroles me font réfléchir.

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Avec l’aide de l’assistante sociale, je remplis le formulaire de demande d’invalidité fournie par le psychiatre. Je n’y arrivais pas seule…Odile, invalide, ce n’était pas possible !

Je décide de tenter à nouveau l’aventure de l’abstinence. Je suis toujours dépressive.

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Je retiens avec l’aide de mon psychiatre un séjour de quatre semaines à la clinique psychiatrique du Château du Bel Air, à Crosnes.

C’est un établissement luxueux, où l’addictologie n’a pas sa place, chacun est soigné officiellement ici pour dépression… il n’y est pas question d’addiction. Les patients ne sont pas autorisés à sortir de leur chambre après 19 heures. La visite d’un psychiatre se fait le matin dans la chambre, je n’ai rien à lui dire. Le temps passe lentement. Je joue le jeu, pas d’alcool, pas de cannabis.

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Depuis ce mois d’Août 2004, je suis abstinente de l’alcool.

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