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Le groupe de parole - Année 2003

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La cure de l’année dernière n’a pas fonctionné. Rechute au bout d’un mois, reconsommation d’alcool, consommation de cannabis, dépression sévère et chronique.

Prise d’antidépresseurs et anxiolytiques (benzodiazépines)depuis quelques années.

Une amie me conseille le CSAPA (Centres de Soin, d'Accompagnement et de Prévention en Addictologie) de Rambouillet.

Je prends rendez-vous, je suis accueillie par l’assistante sociale ; je reste plus de deux heures dans son bureau, je suis en pleurs, mais je sens sa bienveillance, rendez vous est pris avec une addictologue, le Dr F.

Elle me conseille aussi fortement le groupe de parole du mercredi soir.

Les entretiens avec le Dr F. se suivent, mais je n’en vois pas l’utilité…c’est un long travail sur soi. Je continue parallèlement les rendez-vous avec mon psychiatre.

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J’ai décidé de prendre mon courage à deux mains, et de me rendre au groupe de parole…mais sans y participer ; juste y assister.

J’entre dans la pièce, il y a une grande table, autour, les participants s’assoient, et en bout de table, le Dr Nowominski, et l’assistante sociale.

Je m’assois, j’aurais voulu rentrer dans le sol ; la honte me rejoint.

Je me souviens encore du thème, le tabou de l’alcool. A ma grande surprise, je commence à parler. Une petite phrase, tout bas, toute timide, pour dire que les gynécologues alertent sur les dangers du tabac, mais pas de l’alcool.

Maintenant que j’écris ces mots, cela me semble une première extériorisation de la culpabilité que je porte par rapport à mon fils…Comme pour m’en dédouaner !

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C’est aussi la première fois que j’entends parler de la maladie alcoolique.

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